• La méthode expérimentale, un apport de la civilisation islamique

    La méthode expérimentale, un apport de la civilisation islamique Par islamiates Le 10/02/2014 Commentaires (0) Dans Histoire de L'Islam L’élaboration de la méthode expérimentale comme base de la recherche, s’appuyant sur le raisonnement, l’observation détaillée et la vérification des hypothèses par l’expérience, a été une contribution décisive de la civilisation musulmane à l’évolution de la science dans le monde. Cette approche diffère totalement de celle que suivaient auparavant les savants grecs, hindous ou autres. Ces civilisations se contentaient souvent de formuler des théories sans s’efforcer de les confirmer en pratique. Les philosophies demeuraient principalement théoriques : ces théories n’avaient pas d’application pratique même si elles étaient vraies, ce qui conduisait à une grande confusion entre les théories justes et les théories erronées. Ce sont les musulmans qui ont mis au point l’approche expérimentale des données scientifiques et des phénomènes naturels, conduisant à l’élaboration de la méthode scientifique expérimentale sur laquelle la science moderne est encore basée de nos jours. En appliquant la méthode expérimentale pour vérifier les théories antérieures, sans tenir compte de la célébrité de leurs auteurs, les savants musulmans ont pu déceler de nombreuses erreurs dans le patrimoine scientifique laissé par les savants des époques antérieures. Les savants musulmans ne se sont toutefois pas contentés de critiquer et de vérifier les théories antérieures. Ils ont souvent émis de nouvelles hypothèses, puis les ont vérifiées pour formuler ensuite de nouvelles théories sur cette base, si elles étaient confirmées. Les théories étaient ensuite vérifiées par l’expérience, ce qui permettait de formuler des vérités scientifiques. Ils se livraient ainsi, infatigablement, à d’innombrables expériences. On peut citer, parmi les grands savants musulmans les plus influents dans ce domaine de la recherche expérimentale, Jâbir ibn Hayyân[1] (Geber), al-Khawârizmî, ar-Râzî[2] (Rhazès), al-Hasan ibn al-Haytham[3], ou encore Ibn an-Nafîs[4], parmi tant d’autres. Jâbir ibn Hayyân, le savant qui fit de la chimie une science, écrivait : « L’essentiel de cette science réside dans la pratique et l’expérience. Celui qui ne pratique pas et n’expérimente pas n’aboutira jamais à rien. »[5] Il écrit également dans le premier chapitre de son Kitâb al-khawâs al-kabîr (Grand livre des propriétés) : « Nous recenserons uniquement dans ces écrits nos propres observations et ce que nous avons vérifié par l’expérience, et non pas ce que nous avons entendu ou lu ou qu’on nous a relaté. Nous ferons état de ce que nous aurons pu confirmer, et rejetterons ce qui aura été prouvé faux. Nous comparerons alors nos conclusions à leurs affirmations. »[6] C’est pour ces raisons que l’on considère que c’est Jâbir qui, le premier, a introduit l’expérience pratique en laboratoire dans la méthode de recherche scientifique dont il a défini les principes, – ce qu’on appelle parfois l’expérience empirique. Il disait : « Le véritable savant est celui dont le savoir se base sur l’expérience, tandis que celui qui n’a pas mis son savoir à l’épreuve de l’expérience n’est pas un savant. Dans toutes les branches, l’artisan expérimenté maîtrise parfaitement son art tandis que l’artisan inexpérimenté commet des erreurs. »[7] Jâbir ibn Hayyân alla beaucoup plus loin que les savants grecs antiques dans la place accordée à l’expérience, qui se substituait à la spéculation en tant que base du travail du savant. Comme le résume Qadrî Tuqân : « Jâbir se distingue des autres savants en ce qu’il a été parmi les premiers à utiliser les expériences comme base de la recherche scientifique, une approche utilisée jusqu’à nos jours dans les différents laboratoires. Il a souligné l’importance de l’expérience et insisté sur la nécessité d’accompagner les expériences d’observations détaillées, sans aucune hâte. Pour lui, ‘celui qui étudie la chimie doit recourir à la pratique et à l’expérience, car on ne saurait autrement parvenir à la connaissance’. »[8] Ar-Râzî (Rhazès) a sans doute été le premier médecin au monde à mettre en œuvre cette méthode expérimentale. Il menait des expériences sur les animaux, en particulier les singes, pour tester de nouvelles pratiques thérapeutiques avant de les utiliser sur des êtres humains. Cette excellente démarche scientifique n’a été adoptée que depuis une époque relativement récente dans le monde. Ar-Râzî écrit à propos de sa démarche : « Lorsque la réalité à laquelle nous sommes confrontés contredit la théorie dominante, il nous faut reconnaître la réalité, quand bien même tout le monde adopterait les théories dominantes par égard pour les savants célèbres. »[9] Il souligne donc que les gens sont généralement éblouis par l’opinion des grands savants de renom et ne remettent pas en question leurs théories ; cependant, l’expérience contredit parfois la théorie, et il faut alors rejeter cette dernière, aussi célèbre que puisse être son auteur : il s’agit alors de reconnaître la réalité montrée par l’expérience, de l’analyser et d’en tirer des conclusions utiles. La méthode expérimentale a également permis à Ibn al-Haytham de formuler de nombreuses critiques au sujet des théories d’Euclide[10] et de Ptolémée[11], malgré le prestige attaché au nom de ces savants. La démarche scientifique d’Ibn al-Haytham est résumée dans l’introduction de son traité d’optique al-Manâzir. Il y explique brièvement la démarche qu’il a suivie parce qu’elle était la meilleure pour guider ses recherches : « Nous commençons notre recherche par un état des lieux des faits, en examinant les propriétés de la vision et en distinguant les caractéristiques des différents éléments. L’examen nous permet de déterminer ce qui est propre au regard au moment de la vision et ce qui est une sensation manifeste, non sujette au changement ni au doute. Il s’agit ensuite de procéder à une enquête méthodique et progressive, en critiquant les postulats de départ et en formulant les conclusions avec prudence. Notre objectif dans toute cette démarche et cet examen doit être de juger objectivement, loin des passions, et de rechercher la vérité en toute impartialité dans chacune de nos observations et de nos critiques. »[12] Ibn al-Haytham a fondé ses recherches sur l’observation et le raisonnement analogique, et parfois sur l’assimilation, autant d’éléments de la démarche scientifique moderne. Ibn al-Haytham, l’un des savants musulmans qui ont fondé la méthode expérimentale, n’a pas seulement précédé Francis Bacon[13] dans l’élaboration de sa méthode d’observation : jouissant d’un immense prestige, il avait une pensée plus large et plus profonde que celle de Bacon, quoi qu’il ne se soit pas intéressé comme lui à la philosophie théorique. Le professeur Mustafâ Nazîf[14] va plus loin encore en affirmant : « Ibn al-Haytham a approfondi la réflexion bien plus loin qu’il n’y paraît de prime abord, parvenant à ce qu’on dit bien plus tard, au vingtième siècle, des philosophes de la science comme Karl Pearson[15]. Il a défini la juste place de la théorie scientifique et sa fonction véritable au sens moderne. »[16] Certains savants musulmans ont considéré que l’écriture ne saurait être précise si elle n’était pas précédée d’expériences. Al-Jaldakî[17], chimiste du huitième siècle de l’hégire (quatorzième siècle apr. J.-C.) a ainsi écrit au sujet du célèbre chimiste at-Taghrâ’î[18] (mort en 513H) : « At-Taghrâ’î était certes un homme d’une grande intelligence, mais il n’a que peu pratiqué d’expériences : de ce fait, ses écrits manquent de précision. »[19] Les musulmans ont ainsi élaboré la méthode scientifique expérimentale grâce à laquelle l’humanité a appris comment parvenir à la vérité scientifique de manière fiable et impartiale, loin des conjectures et de l’imagination. [1] Abû Mûsâ Jâbir ibn Hayyân ibn 'Abdallâh al-Kûfî (mort en 200H/815 apr. J.-C.), philosophe et chimiste, surnommé as-Sûfî. Originaire du Khorassan, il vécut à Kûfa et mourut à Tus. Voir Ibn Nadîm, al-Fihrist pp. 498-503 ; az-Zarkalî, al-A'lâm 2/103. [2] Abû Bakr Muhammad ibn Zakariyya ar-Râzî (251-313H/865-925), médecin et philosophe, né à Ray en Iran et mort à Bagdad, auteur entre autres du traité de médecine al-Hâwî fî t-tibb. Voir Ibn an-Nadîm, al-Fihrist pp. 415-417 ; as-Sadfî, al-Wâfî bil-wafayât, 3/62. [3] Abû 'Alî Muhammad ibn al-Hasan ibn al-Haytham (354-430H/965-1039), surnommé le second Ptolémée, mathématicien, ingénieur, médecin et sage, né à Bassorah et mort au Caire. Voir Ibn Abî Usaybi'a, 'Uyûn al-anbâ’ 2/372-376, et Kahhâla, Mu'jam al-mu’allifîn 9/225-226. [4] Ibn an-Nafîs, 'Alâ ad-Dîn ibn Abî al-Hazm al-Qarshî (mort en 687/1288), fut le plus grand médecin de son époque ; d’une famille originaire de Qarsh en Transoxiane, il naquit à Damas et mourut au Caire. Voir Ibn al-'Imâd, Shadharât adh-dhahab 5/400-401. [5] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb at-tajrîd, dans Eric John Holmyard, The Arabic Works of Jabir ibn Hayyan, 2 volumes, Librairie Orientaliste Paul Geuthner, Paris, 1928. [6] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb al-khawâs al-kabîr, p. 232. [7] Jâbir ibn Hayyân, Kitâb as-sab'în, p. 464. [8] Qadrî Tuqân, Maqâm al-'aql 'ind al-'arab, pp. 217-218. [9] Ibn Abî Usaybi'a, Tabaqât al-atibbâ’, 1/77-78. [10] Euclide (325-265 av. J.-C.), mathématicien grec considéré comme le fondateur de la géométrie, auteur principalement des Eléments. [11] Claude Ptolémée (83-161), le plus célèbre astronome grec, fut astronome, mathématicien et philosophe ; surnommé Ptolémée le sage, il était d’origine gréco-égyptienne ; son principal ouvrage est l’Almageste. [12] Ibn al-Haytham, al-Manâzir, éd. Dr 'Abd al-Hamîd Sabrah, p. 62. [13] Francis Bacon (1561-1626), philosophe, homme d’état et écrivain anglais, connu en Occident comme étant le fondateur de la démarche empirique basée sur l’observation et la déduction et comme ayant rejeté la logique d’Aristote en tant que base du jugement scientifique. [14] Mustafâ Nazîf (1893-1971), l’un des plus grands savants égyptiens du XXème siècle, spécialisé dans la médecine et la physique. Il s’intéressait beaucoup au patrimoine scientifique de la civilisation musulmane et s’est penché tout particulièrement sur l’héritage d’al-Hasan Ibn al-Haytham. Il fut l’un des premiers à revendiquer l’arabisation des sciences. [15] Karl Pearson (1857-1936), mathématicien anglais considéré comme le fondateur de la statistique. Il a créé en 1911, à l’université de Londres, le premier département de statistique au monde. [16] Qadrî Tuqân, Maqâm al-'aql 'ind al-'arab, p. 223. [17] 'Izz ad-Dîn 'Alî ibn Muhammad ibn Aydamir al-Jaldakî (mort après 742H/1341), chimiste et philosophe, l’un des plus grands noms de la chimie, originaire de Jaldak au Khorassan. Il a écrit entre autres Kanz al-ikhtisâs fî ma'rifati l-khawâs. Voir Hâjî Khalîfa, Kashf az-zunûn 2/1512, et az-Zarkalî, al-A'lâm 5/5. [18] Abû Ismâ'îl al-Husayn ibn 'Alî ibn Muhammad al-Isbahânî dit at-Taghrâ’î (453-513H/1061-1119), écrivain et chimiste, né à Ispahan, nommé secrétaire officiel et ministre, mort assassiné. Voir Ibn Khallikân, Wafayât al-a'yân 5/185-190 et as-Sadfî, al-Wâfî bil-wafayât 12/268-269. [19] Ibn Abî Usaybi'a, Tabaqât al-atibbâ’, p. 218. L’élaboration de la méthode expérimentale comme base de la recherche, s’appuyant sur le raisonnement, l’observation détaillée et la vérification des hypothèses par l’expérience, a été une contribution décisive de la civilisation musulmane à l’évolution de la science dans le monde. http://islamstory.com/fr/


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  • Le patron maltraite un employé et ne pas lui donner ses salaires dus; est-il permis à l'expert-comptable de rétablir le droit de l'employé à l'insu du patron afin de réparer le tort qui a été fait? arhi Je travaille comme comptable et nous avons un employé qui a été congédié brusquement. Il est dû à environ 33 000 et les lois du travail dans le pays dans lequel je travaille stipule que le salaire d'un un mois versée à titre d'indemnité pour licenciement soudain. S'il vous plaît noter que l'employé a emprunté 12 000 de la compagnie il ya un certain temps, et le propriétaire de l'entreprise ne lui donne rien de plus que 12 000 à partir d'un montant total dû de 33 000. Quand j'ai vu que les mauvais traitements flagrante, je ne comprend pas ce prêt dans son compte. Est-ce interdit? S'il vous plaît noter également que je sais très bien que c'est mauvais traitements flagrante qui a été fait à cet employé, et il a une famille dans un autre pays , et son licenciement a été soudaine. Louange à Allah. Ce mauvais traitement qui a été fait à cet employé ne permet pas permis de vous cacher le prêt qu'il doit, parce que vous avez été chargé de ce travail de la vôtre, et Allah, qu'Il soit exalté, dit (interprétation du sens) : " En vérité! Allah vous commande de rendre les dépôts à ceux à qui ils sont dus "[an-Nisa '4:58] . La confiance et le contrat entre vous et la société ne vous permettent pas de déduire le prêt. En outre, votre travail comme comptable est une sorte de témoignage quant à savoir si ce prêt a fait ou n'a pas eu lieu. Allah, qu'Il soit exalté, dit (interprétation du sens): «Ô vous qui croyez! Observez strictement la justice et soyez des témoins à Allah, même si elle est contre vous, ou vos parents, ou votre parent, qu'il soit riche ou pauvre, Allah est un protecteur à la fois mieux (que vous) »[an-Nisa '4 : 135] . Ibn Kathir (Puisse Allah lui sait Accorder miséricorde) dit un: Les mots « être qu'il soit riche ou pauvre, Allah est un protecteur meilleure à la fois (que vous) "signifie: ne pas prendre soin de lui parce qu'il est riche ou se sentir désolé pour lui parce qu'il est pauvre; Allah de protéger tous les deux et en effet, il est plus proche d'eux que vous, et Il sait mieux ce qui est dans leur meilleur intérêt. Fin de citation de Tafsir Ibn Kathir (Dar Tayyibah éd.), 2/433 Pensez-vous que si le contrevenant regrette ces mauvais traitements à l'avenir, et restaure les droits de celui qui a été lésé, ou si les autorités compétentes de s'impliquer et de restauration pour lui ses droits, ce sera la situation à l'égard de ce prêt que n'a pas été documenté? Que faire si votre action est découvert et ils savoir ce que vous avez fait? Sans doute que cela dénigrer tout votre travail. Ce que vous devez faire est de faire ce que vous pouvez pour soutenir à la fois l'auteur du délit et celui qui a été lésé. Dans les hadith, il nous dit que le Prophète (paix et bénédictions d'Allah soient sur lui) a dit: ". Soutenez votre frère qu'il soit fautif ou est lésé" Un homme a dit: Ô Messager d'Allah, je vais le soutenir s'il est fait du tort, mais que pensez-vous s'il est le coupable? Comment puis-je le soutenir "Il a dit:" Arrêtez-le ou l'empêcher de commettre un méfait; qui le soutient "?. Rapporté par al-Boukhari, 6952 Donc, faire preuve de sincérité envers le malfaiteur afin de lui faire arrêter ses méfaits, et de soutenir celui qui est lésé par des moyens qui lui permettront de revenir à ses droits sans trahir votre confiance. Une des choses que vous pouvez faire pour l'aider est d'expliquer le système et lui dire comment il peut récupérer ses droits. Nous avons une question à Cheikh Salih al-Fawzan (qu'Allah le préserve) au sujet de la décision sur un comptable ou un syndic financière d'une entreprise intervenant de prendre l'argent de la propriétaire de la société et le donner à quelqu'un qu'il pense a été lésé. Le shaykh répondit: Il n'est pas permis à l'expert-comptable de prendre l'argent de la propriétaire de l'entreprise et de lui donner à celui qui pense qu'il a été lésé, mais plutôt qu'il doit offrir des conseils sincère de l'auteur du délit et aider celui qui a été lésé sans toucher l'argent avec lequel il a été confié. Fin de citation. Et Allah sait mieux.


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  • Qu’est-ce qu’un Arabe ? Par islamiates Le 22/02/2014 Commentaires (0) Dans Histoire de L'Islam islamic2ud5.jpg A l’origine le mot "Arabe" était un nom désignant trois types de gens : 1. Ceux dont la langue était l’Arabe 2. Ceux qui étaient enfants d’Arabes 3. Ceux qui vivaient sur les terres des Arabes qui correspondent à la péninsule arabique, à partir de la mer Qulzum [1], la mer de Basra et de l’extrême limite du Yémen jusqu’à l’entrée du Shâm. Donc le Yémen est inclus dans leur terre mais pas al-Shâm. C’était la terre des Arabes, au temps de l’éveil et de la propagation des Arabes, et avant cela. Lorsque l’Islam est apparu et s’est répandu jusqu’au grandes villes, les Arabes sont restés vivre dans ces terres, de l’extrême orient à l’extrême occident, et des côtes du Shâm et de l’Arménie. Et dans ces terres habitaient les Perses, les Romains, les Berbères et d’autres. Les terres se divisaient en deux catégories : 1. Les lieux profondément marqués par la langue arabe au point où les gens ne connaissaient rien d’autre que la langue arabe. Ou : les gens connaissaient l’Arabe et celui qui était "fabriqué" et qui s’était introduit dans la langue Arabe. C’est le cas de la majorité des gens du Shâm, l’Irak, l’Egypte, l’Andalousie etc... Et je pense que ce fut aussi le cas pour la Perse et le Khurasân dans le passé. 2. Les lieux où les non-arabes étaient nombreux ou en majorité comme les terres des Turcs, Khurasân [2], l’Arménie, l’Azerbaïjan [3] et d’autres pays semblables. Ces endroits se divisent en deux : ceux qui étaient Arabes depuis le début et ceux qui étaient Arabes par résidence, et ceux qui ne sont pas Arabes. Ainsi, les origines se divisent en trois catégories : 1. Les gens qui ont un lignage d’arabes et qui ont conservé la langue et le lieu d’origine arabes. Ou qui ont gardé la langue mais pas le lieu d’origine, ou le lieu d’origine mais pas la langue arabe. [4] 2. Les gens qui sont d’une descendance arabe à l’origine, en fait ils sont des Bâni Hâshim mais leur langue et leur lieu de résidence sont devenus non-arabes, ou l’un des deux [est devenu arabe]. [5] 3. Les gens qui ne connaissent pas leurs origines et qui ne savent pas s’ils ont une lignée Arabe ou non. La majorité des gens aujourd’hui sont dans ce cas, sans se soucier du fait qu’ils étaient Arabes par la langue et la résidence, ou non-arabes dans l’un des deux [cas]. Aussi, les Arabes se divisent en trois catégories au niveau de la langue : 1. Les gens qui parlent Arabe dans la prononciation, l’articulation et l’accent. 2. Ceux qui parlent Arabe dans la prononciation mais pas dans l’accent. C’est le cas de ceux qui se sont "arabisés", au début, ils n’ont pas étudié la langue arabe auprès des arabes, et parlaient d’autres langues. Puis ils ont par la suite appris la langue arabe. C’est le cas pour la plupart des gens de science qui ont appris l’arabe. 3. Les gens qui ne parlent que très peu l’arabe. Donc dans ces deux groupes de gens, il y a ceux qui étaient profondément marqués par l’arabe, ceux qui ont été plus influencés par la langue non arabe, et ceux qui sont concernés par les deux cas, que ce soit par coutume ou tradition. Donc si l’arabe doit se diviser selon l’origine, la langue, et la résidence, alors les règles sont différentes selon les cas, surtout en ce qui concerne le lignage et la langue. Ce que nous avons mentionné jusqu’ici au sujet de l’interdiction d’imiter les non-arabes était très important aux débuts de l’Islam, pour les tout premiers hommes (les Sahabah). Puisque tout ce qui était le plus proche de leur guidée est préférable, et tout ce qui s’en éloignait est contradictoire, que l’opposant de cette guidée aujourd’hui soit un Arabe de par sa lignée ou par la langue. Et c’est ce qui nous est connu des Salaf. [6] Al-Hâfidh Abu Tahir as-Silafi, dans " Les vertus des Arabes ", rapporte de Abu Shihâb al-Hannât, de Jâbir bin Mûsa, de Abu Ja’far Muhammad bin ’Ali bin al-Hasan ibn ’Ali qui dit : "Quiconque naît dans l’Islam, est un Arabe." C’est ce qui est rapporté par Abu Ja’far. Ceci, car celui qui est né dans l’Islam, est né dans un milieu arabe et s’est familiarisé avec leur langue. [7] Et celui qui médite sur ce que nous venons de parler dans ce chapitre, connaîtra l’intention de la Sharî’ah dans ce que nous avons mentionné comme consensus ordonné et divergences interdites à ce sujet, puisque j’ai commencé par les indiquer, avec leurs raisons et ce qu’ils contiennent comme sagesses (hikma). Information Auteur : Shaikh ul-Islam Ibn Taymiyyah (avec des fawâ-id de Shaikh Ibn Uthaymîn et Shaikh Al-Albâni -rahimahumullah). Source : Extrait de "Iqtidâ us-Sirât al-Mustaqim li Mukhalifa Ashâb ul-Jahîm". Traduit à partir du texte original en arabe et de la traduction anglaise de www.salafimanhaj.com (pour les fawâ-id). Traduit par l’équipe de Sounna.com Notes [1] Il s’agit de l’ancien nom de la mer rouge. [2] Khurasân est une grande province dans le nord-est de l’Iran, s’étend de l’Irak à l’ouest jusqu’aux frontières de l’Inde à l’est. Ses principales villes sont Naysabûr (Nishapur) et Mashhad. Les Muslims y ont connu l’Islam à l’époque des Sahabas. L’ancien "grand Khurasân" inclut des terres qui sont maintenant en Iran, en Afghanistan, au Turkménistan et en Uzbékistan. Quatre des principales villes historiques de la Perse sont situées dans l’ancien Khurasân : Nishapur (aujourd’hui en Iran), Mery (aujourd’hui au Turkménistan), Herat et Balkh (tous les deux en Afghanistan). Les Mongols l’ont conquis en 1220 (de l’ère grégorienne) et un tremblement de terre dévastateur toucha la province en 1997. [3] L’Azerbaïjan est actuellement situé à l’extrême nord de l’Iran, une de ses célèbres villes était Tabriz, au Nord de l’Iran. [4] Dans son explication de "Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm" (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin (rahimahullah) fut interrogé en ces termes : "Est-ce possible qu’une personne qui ne connaît pas la langue arabe puisse être arabe par résidence et par descendance, même si elle n’en maîtrise pas la langue et le parler ?" Le Shaikh répondit : "Oui, cela est possible, de manière claire, par exemple, si une personne réside dans la péninsule arabique mais ne sait pas parler l’arabe. Les domestiques et employés que nous avons et qui ne savent pas parler la langue arabe, ils se font adresser la parole par des enfants avec la langue des domestiques et des employés. Et parfois, un traducteur est nécessaire, alors un enfant traduira la langue du domestique en arabe. Ils ne sont pas arabes à l’origine, mais il est possible pour eux d’être arabes par la résidence, et non par la langue." [5] Dans son explication de " Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm " (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin (rahimahullah) fut interrogé en ces termes : "Qu’en est-il d’une personne qui est arabe par langue et lignage, mais qui aime les pays de l’Occident et des non-Arabes, est-ce que cette personne est arabe ?" Le Shaikh répondit : "Cela n’est pas bien, une telle personne est arabe par la langue et la descendance, mais n’est pas arabe dans sa manière de penser." [6] Concernant cela, le Mujaddid de cette époque, le Muhaddith, Shaikh Nasir ud-Din al-Albâni (rahimahullah) a dit dans Silsilat ul-ahadith al-dha’ifah , dans le commentaire d’un hadith inventé faisant l’éloge des Arabes : "La gloire de l’Islam, son succès et son honneur ne dépendent pas du pouvoir et de la force des Arabes. Cela peut même être réalisé sans eux, comme ce fut le cas durant la période Ottomane, surtout les (au) débuts de leur règne lorsque Allah (subhanahu wa ta’ala) accorda la gloire à l’Islam à travers eux au point que l’Islam pénétra au cœur même de l’Europe. Mais lorsque les Ottomans ont commencé à abandonner les lois islamiques, les remplaçant par des lois européennes (échangeant le noble pour le bas), leur pouvoir et leur influence s’amoindrit dans ces régions, jusqu’à ce qu’ils perdirent le pouvoir politique dans leur propre pays. Aujourd’hui, tout ce qui en reste n’est qu’une infime partie de ces apparences qui montrent leur Islam du passé ! Avec leur chute, toute la Ummah fut profondément humiliée. Les ennemis de cette Ummah entrèrent dans leurs terres et les colonisèrent toutes, sauf quelques parcelles de terres ici et là. Maintenant la situation est telle que même s’ils ont réussi à se débarrasser des colonisateurs, ils sont restés leurs esclaves dans beaucoup de manières. En tous les cas, le fait est que l’Islam gagne ou perd de sa gloire, succès et honneur par ses adhérents, qu’ils soient arabes ou non, et comme le hadith mentionne "Les arabes ne sont pas supérieurs aux non arabes sauf par la taqwa" . Ceci dit, il faut noter qu’en tant que peuple et nation, Allah a préféré les Arabes sur les autres peuples (en ayant nommé Son dernier Prophète parmi eux). Ceci est mon opinion même si je suis Albanais. Et c’est également l’avis de Ahl us-Sunnah wal-Jama’ah. Elle est prouvée par de nombreux ahadiths rapportés sur ce sujet. L’un d’eux mentionne : "Parmi les fils d’Ibrahim, Allah a choisi Isma’il, et parmi les fils d’Isma’il, Banu Kinânah, des fils de Bânu Kinânah, les Qurashites, des Qurashites, Bânu Hashim, et des Bânu Hashim, Allah m’a choisi." Le hadith a été recueilli par Ahmad (4/107), Tirmidhi (4/392) qui le déclare Sahih, et il est également dans le Sahih Muslim (7/84), Bukhari dans Tarikh as-Saghir (p.6) par Wathilah bin Aqsa’. Le hadith est renforcé par un autre rapporté par une deuxième chaîne de transmetteurs commençant par ’Abbâs bin ’Abdil Muttalib, qui se trouve dans Tirmidhi (qui le juge sahih) et Ahmad. Une autre version peut être trouvée rapportée par Ibn ’Umar, dans Hâkim (4/84) qui confirme aussi son authenticité. Néanmoins, cela ne doit pas amener un Arabe à avoir de la fierté dans sa nationalité. Une telle fierté nationaliste fait partie de l’époque de la Jâhiliyyah que le Prophète (sallallahu’alayhi wasallam) a détruite. Et les Arabes ne doivent pas oublier le fait que ce fut leur intelligence, leur langue et leur caractère qui les a menés à leur choix d’être les premiers porteurs du message de l’Islam. Si un Arabe réalise cela aujourd’hui, alors il devrait garder ces qualités et en faire un devoir de répandre la parole de l’Islam. Mais s’il les abandonne, alors il n’a aucune supériorité sur personne. En fait, un non arabe qui réunit les mêmes qualités, est, sans aucun doute, supérieur à un Arabe. La vraie supériorité provient donc du fait de suivre la voie du Prophète (sallallahu’alayhi wasallam), et peut être atteinte par quiconque possédant des qualités approuvées par l’Islam, comme l’imân, la vertu, la vie pieuse, l’ihsân, etc. Le Prophète (sallallahu’alayhi wasallam) a dit : "Celui qui a délaissé ses actions, ne sera pas rattrapé par son lignage." En résumé, le véritable mérite est dans l’ornement de soi avec certaines qualités. Lorsqu’elles sont perdues, le mérite est perdu : "Les arabes ne sont pas supérieurs aux non arabes sauf par la taqwa" Et cela devrait montrer l’hypocrisie de celui qui appelle au nationalisme arabe alors qu’il ne possède même pas les qualités qui y sont liées (avec le fait d’être un arabe). Au contraire, une telle personne est occidentale dans l’apparence et dans l’âme ! [7] Il est mentionné dans l’explication de " Iqtidaa us-Sirat al-Mustaqîm " (Edition Istiqamah : Riyadh et Unayzah, 1416 AH, cassette n.13), par le noble Shaikh Muhammad bin Salih al-Uthaymin (rahimahullah), une narration de as-Silafi de Abu Qâsim al-Hallâl, de Abu Muhammad al-Hasan bin Husayn an-Nawbakhti, de ’Ali bin ’Abdillah al-Mubashir, de Ibn Harb al-Masha’i, de Ishaq al-Azraq, de Hishâm ibn Hassan, de Hasan qui le tient de Abu Hurayrah (radhiallahu’anhu) qui dit : " Quiconque parle arabe est un arabe" http://www.sounna.com/spip.php?article94


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  • Au programme de l'émission "Au fil des rencontres", seconde partie de l'entretien avec l'historien et mathématicien Georges Ifrah. Pour regarder plus de vidéos : http://www.oummatv.tv/ Pour nous suivre sur facebook : http://www.fb.com/oummatv - http://www.fb.com/oummacom"

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